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Joseph Beer
At war’s end, learning that his beloved father, mother and younger
sister had perished in the Holocaust, Joseph Beer recoiled from success.
Permanently scarred by their loss, he stubbornly resisted offers from
major houses and refused to do business with many of his former
colleagues in the music business, feeling that they had collaborated
with the Nazi regime.
The Operas Joseph Beer's operas are tonal, replete with sumptuously beautiful melodies set to lush and innovative harmony. Beer's cardinal rule in composing was simplicity. He aimed at a melody or harmonic structure so natural and simple that it gave the impression of effortlessly springing from its source. To him, there lay the greatest refinement. No melody ever goes where one would expect however. Beer's melodies in that are no different from all great composers' melodies: they always surprise.
Another of
Beer's composing characteristic is the incorporation of American jazz
elements into the classical texture of his works which also include
effervescently rhythmical pieces.
« Issu d’une famille israélite aisée, père banquier, mère entièrement dévouée, Joseph Beer naquit le 7 mai 1908 et grandit à Lemberg/Lvov, en Pologne (ancienne Austro-Hongrie). Il suivit les cours de la Hochschule für Musik de Vienne où il devint vite l’étudiant préféré du célèbre compositeur et maître de composition Joseph Marx, obtenant brillamment son diplôme en 1931. En 1934, à l’âge de 25 ans, Joseph Beer vit la création de son premier ouvrage, Der Prinz von Schiraz à l’Opéra de Zürich, avec une diffusion internationale. Deux ans plus tard son second opera, Polnische Hochzeit, débuta de façon identique. Le librettiste était Dr. Fritz Löhner-Beda, un des plus grands de Vienne. Les deux œuvres reçurent l’acclamation de la critique et furent joués à travers toute l’Europe sur une quarantaine de scènes et traduits en 8 langues. Tous les regards étaient tournés vers le jeune compositeur dont le futur ne pouvait être que brillant. Mais c’était l’année 1938, l’Anschluss. L’Autriche devenait nazie. L’ascension fulgurante de Joseph Beer dans le milieu de l’opéra a été abruptement interrompue, les opéras du « juif Beer » censurés. La carrière ainsi brisée et sa vie mise en péril, le compositeur se réfugia en France, à Paris puis à Nice. Il continua de composer durant toute la guerre, même en étant caché, quoique parfois sans piano, écoutant tous les instruments de l’orchestre dans sa tête. Il lui a alors fallu vendre ses œuvres à d’autres musiciens qui s’en proclamaient l’auteur, et entendre le concert par la radio. A la fin de la guerre, apprenant que son père, sa mère et sa jeune sœur bien aimés avaient péri dans la Shoah, Joseph Beer perdit tout goût pour le succès. Marqué à jamais par leur perte, il résista avec entêtement aux offres et refusa de travailler avec beaucoup de ses anciens collègues, les accusant de collaboration. En dépit de sa répugnance, une œuvre qu’il avait composée pendant la guerre, Stradella in Venedig fut représentée à l’opéra de Zurich en 1949. Mais le compositeur ne fit rien pour lui donner suite. Polnische Hochzeit fut jouée à grand succès en Scandinavie jusque dans les années 2000. Malgré le manque de reconnaissance publique, Joseph Beer persista dans la passion de sa vie jusqu’à sa mort. Il composa inlassablement nuit après nuit, écrivant lui-même ses propres livrets. Il prit le temps cependant pour pousser ses études. En 1966, il obtint son doctorat de musicologie avec la mention très honorable et félicitations du jury à l’Université de la Sorbonne, sous la direction de Jacques Chaillet, et Vladimir Jankélévitch comme Président du jury.
Joseph
Beer mourut à Nice le 23 novembre 1987, laissant derrière lui en
particulier deux singspiel opéras :
La Polonaise
et
Mitternachtssonne, qui attendent une création.
« La première de Prinz von Schiraz fut donnée dans toute sa splendeur ce qui signifie pour le jeune compositeur Joseph Beer un succès extraordinaire de sa toute première œuvre. Le compositeur a orchestré de façon somptueuse tous les instruments et a écrit des airs splendides pour les chanteurs, de facture moderne quoique lyrique. La musique est d’une grande intensité dramatique et excellente du point de vue scénique. » --Die Stunde, 5 Avril 1934
« Succès
sensationnel de [...] Polnische Hochzeit, à grande
échelle, avec des mélodies flamboyantes et une orchestration splendide.
Une œuvre durable. » --Das Echo, 5 Avril 1937
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